Les 3 états physiques de la Confiance
Hello, hello, c’est Aldo !
Es-tu digne de confiance ?
Bien sûr que oui !
Mais fais-tu confiance aux autres ? Là, j’imagine que la réponse devient plus nuancée… "Ça dépend", "jusqu’à un certain point", "oui, mais pas à n’importe qui".
On le sait tous : la confiance est un pilier fondamental des relations humaines et du monde de l’entreprise. Pourtant, nous oscillons sans cesse entre l’envie de faire confiance et la peur d’être déçus.
Et si, finalement, la confiance n’était pas un gage de sécurité, mais plutôt un pari audacieux ?
Faire confiance : une prise de risque nécessaire
Aujourd’hui, on veut tout quantifier, analyser, prédire.
D’ailleurs, sais-tu quel est le pourcentage moyen de confiance en entreprise ?
Plus de 50 % ? Moins de 50 % ?
Honnêtement… on s’en fout.
La confiance n’est pas une probabilité, elle ne se calcule pas. C’est un pari. Un saut dans le vide. Un acte de foi.
Pourtant, nous passons notre temps à attendre des preuves avant d’accorder notre confiance :
« Je lui ferai confiance quand il l’aura mérité. »
« J’ai besoin de garanties avant de te donner des responsabilités. »
« Montre-moi que tu es fiable, et on en reparle. »
Mais cette approche pose un problème de fond : comment quelqu’un peut-il prouver qu’il est digne de confiance si on ne lui en donne jamais l’opportunité ?
La confiance, c’est un pari sur l’autre. C’est accepter de lâcher prise et d’accorder une liberté d’action… sans en connaître à l’avance le résultat. C’est ce pari qui fait grandir les relations humaines et qui crée des entreprises performantes.
Les 3 états de la confiance…
Il existe plusieurs façons d’aborder la confiance, mais elles ne se valent pas toutes.
1. [Gazeux] La confiance superficielle,
qui s’effondre au premier accroc
C’est la confiance que l’on affiche mais que l’on encadre de mille précautions. Celle qui repose sur des échanges rapides, des promesses vagues et des relations basées sur la méfiance déguisée. On la retrouve souvent dans des phrases comme « La confiance n’exclut pas le contrôle ». Une belle formule… qui permet surtout de parler de confiance sans vraiment y croire. D’ailleurs sais-tu de qui est cette phrase ?*
Une confiance qui doit être sans cesse prouvée n’est pas une vraie confiance. Elle est fragile et disparaît dès qu’une difficulté se présente.
2. [Liquide] La confiance artificielle,
qui délègue [glisse] sans discernement
C’est l’autre extrême : une confiance quasiment naïve et surtout sans fond qui repose sur une foi excessive dans un système ou une personne, aux données, aux chiffres, aux résumés… comme s’ils pouvaient tout prévoir, tout maîtriser. C’est croire que parce qu’un algorithme, un CV ou un beau discours nous rassure, tout se passera bien. « On a embauché cette personne parce que son profil était parfait sur le papier. »
Mais la confiance sans écoute ni ajustement peut être aussi dangereuse que l’absence de confiance. Se reposer uniquement sur eux, c’est perdre notre capacité de discernement et de créativité.
3. [Solide] La confiance essentielle,
qui repose sur des preuves… après avoir été donnée
La seule confiance qui fonctionne réellement est celle qui s’installe dans le temps, qui se nourrit d’interactions sincères, basée sur l’honnêteté, l’authenticité et la compréhension mutuelle. Elle ne se décrète pas, elle se nourrit...
Elle repose sur :
✔ L’honnêteté : dire ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas.
✔ L’engagement réciproque : donner des responsabilités et accepter que l’autre puisse se tromper.
✔ L’apprentissage : ajuster, améliorer, évoluer ensemble.
C’est cette confiance là qui permet l’innovation, l’engagement des équipes et des relations solides, engagées et capables de traverser les crises sans se désunir.
Pourquoi la confiance est LE levier de performance
En entreprise, la confiance n’est pas juste une valeur morale, c’est un moteur d’efficacité et d’engagement.
Une équipe qui fonctionne sans confiance est une équipe qui :
❌ Passe son temps à se couvrir, à justifier ses actions.
❌ Travaille dans la peur de l’erreur.
❌ Ne prend aucune initiative de peur d’être blâmée.
À l’inverse, une entreprise qui instaure une culture de confiance :
✅ Libère le potentiel de chacun.
✅ Encourage la prise d’initiative et la créativité.
✅ Crée un climat où les erreurs sont des opportunités d’apprentissage, pas des fautes à sanctionner.
Prenons un exemple simple : le télétravail.
Une entreprise qui n’a pas confiance en ses collaborateurs impose des règles ultra-strictes : connexion obligatoire à 8h59, caméra allumée en permanence, reporting toutes les heures… Résultat ? Stress, infantilisation, désengagement.
À l’inverse, une entreprise qui fonctionne sur la confiance donne des objectifs clairs et laisse de l’autonomie. Les résultats sont souvent bien meilleurs, car les collaborateurs se sentent respectés et responsabilisés.
Comment construire une culture de confiance durable ?
Remettre du sens dans la reconnaissance
Pourquoi dire merci ou bravo à quelqu’un qui « fait juste son travail » ?
Parce que ce qu’on considère comme « normal » demande en réalité de l’effort, de l’engagement et du sérieux. Ces mots ne sont pas une récompense, mais un signal de reconnaissance et d’appartenance qui renforce la confiance et motive à donner le meilleur de soi. Faire confiance, c’est reconnaître ce qui a été fait, même si tout ne s’est pas passé comme prévu.
Accepter l’imperfection et le droit à l’erreur
As-tu le sentiment d'avoir été trahi par quelqu'un en qui tu avais placé ta confiance ?
Évidemment que oui ! Faire confiance, ce n’est pas exiger la perfection. C’est accepter qu’il y aura des ratés, des ajustements, des apprentissages. Une entreprise qui valorise le droit à l’erreur crée un climat où l’initiative et l’innovation peuvent s’épanouir.
Différencier les deux formes de confiance
Il y a « avoir confiance en quelqu’un » (croire en son intégrité, son honnêteté) et « faire confiance à quelqu’un » (lui déléguer une responsabilité, une mission).
Un bon leader accorde les deux : il croit en ses équipes et leur donne les moyens d’agir.
Faire le pari de la confiance
La confiance n’est pas un luxe, c’est le ciment des relations humaines et professionnelles.
Nous avons trop tendance à croire que la confiance doit être méritée avant d’être donnée.
Et si nous inversions la logique ?
La confiance est un pari. Un pari risqué, mais un pari gagnant.
Et toi le manchot ?
Comment aujourd’hui peux-tu commencer à parier sur les autres ?
À très vite,
Aldo le Manchot